Maé, 20 ans, est aidante-proche depuis deux ans, soutenant sa mère atteinte d’un cancer du sein tout en poursuivant ses études. Elle l’aide au quotidien pour les soins personnels, les tâches ménagères et l’organisation de la maison, un fardeau difficile à gérer.

Comme elle, environ un élève sur cinq en Wallonie est jeune aidant-proche, un rôle méconnu qui affecte leur santé, qualité de vie et parcours scolaire. Bien que des initiatives comme le statut d’étudiant aidant-proche émergent dans les universités, les écoles secondaires et primaires restent peu sensibilisées à cette réalité.

Amandine Nihoul est chargée de projets à l’ASBL Aidants Proches depuis plus de 10 ans. Diplômée d’un graduat en psychologie du travail et des organisations ainsi que d’une spécialisation en intervention systémique et travail social, elle est actuellement en dernière année de master en politique économique et sociale à l’UCLouvain.

En parallèle du projet wallon « Jeunes Aidants-Proches » qu’elle pilote, elle travaille au sein du service « Appui et accompagnement » de l’ASBL. Ce service apporte soutien et appui aux aidants-proches en étant à leur écoute, en répondant à leurs questions et en les orientant vers les services adéquats. Elle a également pour mission d’assurer et pérenniser les relations avec le réseau local de partenaires tissé depuis de nombreuses années, de l’activer, de le conseiller et de l’accompagner dans ses initiatives à destination des aidants-proches. Elle travaille également à la formation des professionnels sur la thématique de l’aidance.

Svetlana Atanasova, Cheffe de projet d’Eurocarers, le réseau européen de représentation des aidants, est juriste de formation, spécialisée en droit de l’Union européenne, avec un vif intérêt pour les questions liées aux droits de l’homme et aux droits sociaux.

Elle possède une connaissance approfondie, tant théorique que pratique, du fonctionnement des institutions de l’UE et des processus d’élaboration des politiques européennes.

Au cours des cinq dernières années, elle a travaillé dans deux cabinets de conseil en politiques publiques européennes, gérant des propositions d’appels d’offres et de subventions ainsi que des projets complexes financés ou commandés par des institutions de l’UE, et occasionnellement par des clients privés.

Dans son poste précédent, en tant que juriste et chargée de politiques à la Commission européenne pendant six ans, elle a acquis une expérience significative dans la gestion des contrats de services, notamment la rédaction des cahiers des charges, le lancement et la gestion des appels d’offres, l’évaluation des propositions, le pilotage et l’approbation des résultats des projets, etc.

Marie Alayrac est Directrice de l’Association Promotion Autonomie et Santé 82 (APAS 82), basée à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne, France).

Infirmière de formation, elle a fait évoluer son parcours professionnel dans le secteur de la gérontologie et obtenu deux masters dans le domaine.

Après avoir finalisé un mémoire de recherche au Québec en lien avec la réalisation d’une étude comparative en France et au Québec dans le cadre de l’accompagnement des personnes atteintes de pathologies neuro-évolutives en EHPAD et en CHSLD, elle obtient le CAFDES (Certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale) qui lui permettra d’accéder à un poste de direction.

Depuis 10 ans, en charge de la direction de l’APAS 82, gestionnaire de 12 services en lien avec l’aide et le soin à domicile, elle est notamment engagée pour améliorer l’accompagnement des proches aidants sur le territoire du Tarn-et-Garonne à travers les dispositifs de plateforme d’accompagnement et de répit des aidants et le Pôle Partenaires Aidants.

Axelle Enderlé est la fondatrice de l’association « La pause Brindille » de Lyon.

Maman d’une enfant en situation de handicap et de sa grande sœur, également touchée à titre personnel par une lourde pathologie chronique, elle a pu constater les impacts pluriels et systémiques de cette situation et la difficulté pour chacun de trouver sa place, de se sentir entendu dans son propre vécu.

Professionnelle de l’innovation sociale, elle a rapidement constaté que la question des jeunes aidants restait un domaine insuffisamment couvert, une zone aveugle des politiques de santé et de jeunesse.

La nécessité de mettre en place des actions de reconnaissance mais également de prévention et de soutien précoces pour les jeunes concernés s’est alors logiquement imposée.

En 2019, elle s’entoure d’anciens jeunes aidants et fonde « La pause Brindille », association qui lutte pour prévenir l’isolement, promouvoir l’égalité des chances et soutenir la santé mentale des jeunes aidants d’aujourd’hui.

Sébastien Coraboeuf est administrateur de l’association « La pause Brindille » de Lyon.

Il a contribué à la création et au développement d’un programme de formation pour les proches aidants sur l’ensemble du territoire français.

Il participe dès 2015 au nom de l’Association Française des Aidants à la construction politique du sujet des jeunes aidants (totalement absent jusqu’alors), notamment en pilotant le premier comité d’experts des jeunes aidants en France.

Il a par ailleurs occupé différentes fonctions en protection de l’enfance, pour l’innovation dans le handicap ou encore en direction de Premiers Secours en Santé Mentale France.

Delphine est attachée de projet au département des Sciences de la Santé Publique de l’Université de Liège.

Diplômée en Soins infirmiers avec une spécialisation en Santé Communautaire, elle a exercé pendant dix ans en milieu hospitalier et sept ans en centre psycho-médico-social. Elle a ensuite obtenu un master en Sciences de la Santé Publique, spécialisé en éducation thérapeutique du patient.

Chercheure au sein de la Chaire Be.Hive, elle prépare une thèse sur le renforcement des pratiques éducatives dans les soins primaires, en co-tutelle avec l’Université Sorbonne Paris Nord. Elle encadre également des mémoires étudiants, notamment celui de Louise Göbbels sur les « Jeunes Aidants Proches (JAP) », qui a permis de développer des collaborations avec des acteurs clés tels que la mutualité chrétienne et l’ASBL « Jeunes Aidants Proches ».

Engagée pour la reconnaissance du statut des jeunes aidants, elle œuvre à intégrer leurs besoins dans les politiques universitaires et a organisé plusieurs événements pour sensibiliser les professionnels et le grand public.

Céline Topet est ingénieure sociale, titulaire d’un master d’ingénierie et action sociales. Elle est actuellement cheffe de projets du Plan de cohésion sociale au CPAS de Montigny-le-Tilleul et, depuis plus récemment, cheffe de bureau en charge du département de la cohésion sociale.

Ses principales missions sont de fédérer un réseau d’acteurs issus de domaines différents, de coconstruire des projets en partenariat avec les services publics, les élus communaux, le monde associatif et les citoyens, en vue de favoriser l’accès de tous aux droits fondamentaux, de renforcer la cohésion sociale territoriale et d’impulser l’ancrage d’une société plus solidaire et coresponsable.

À travers la recherche de son mémoire (MIAS), elle a pu explorer la thématique des jeunes aidants-proches en étudiant et en analysant l’impact de la charge psychosociale qu’engendre le rôle de jeune aidant pour les 18-25 ans sur leur construction identitaire à travers une approche du genre et de la théorie du care. Cette étude s’articule au quotidien avec les missions du PCS en mettant l’accent sur l’importance d’une vision holistique des jeunes aidants et, plus globalement, des aidants-proches.

Andrée Poquet est présidente du Service Laïque d’Aide aux Personnes (SLP) et membre du bureau du Centre d’Action Laïque (CAL).

Le Service Laïque d’Aide aux Personnes, une association constitutive du CAL, offre une aide morale laïque dans divers contextes tels que les hôpitaux, les structures de santé, à domicile ou encore lors des funérailles. Son objectif principal est d’apporter un soutien humain et fraternel à ceux qui en ont besoin, qu’il s’agisse des patients eux-mêmes, de leurs familles ou de leurs proches.

Le développement de ces services repose sur l’engagement et le dévouement de nombreux bénévoles qui contribuent à renforcer les valeurs de solidarité et d’écoute portées par l’association. Grâce à cette mobilisation, le SLP joue un rôle essentiel dans l’accompagnement moral des personnes en situation de vulnérabilité.

Caroline Legrand est coordinatrice de l’ASBL « Jeunes & Aidants Proches » située à Bruxelles.

Elle est assistante sociale, spécialisée en travail psychosocial en santé mentale et formée en ingénierie sociale.

Son ASBL travaille à mettre en lumière les jeunes aidants à travers des sensibilisations envers le grand public, les associations psychomédicosociales et l’enseignement.

Le service propose un soutien aux jeunes, des activités de répit et de soutien à la vie familiale.

Grâce à l’équipe mobile de prévention soutien aidance (EMPSA), cette ASBL est au plus proche des besoins des familles et de leur accompagnement.