dans Temoignages

Bonjour,

J’ai trouvé votre adresse sur le net, et je me permets de vous écrire ces quelques mots afin de pousser un petit coup de « gueule »…

Mon fils Alexandre a bientôt 21 ans, il est polyhandicapé depuis un accident de voiture survenu lorsqu’il était encore dans le ventre de sa maman. Son handicap étant très grave, nous avons par la force des choses, dû nous résigner à le mettre dans une institution spécialisée. Depuis, et avec l’âge, plusieurs centres ont accueillis mon fils. Depuis le mois d’avril de cette année, il réside dans un centre, dans lequel il se sent bien, en sécurité, et bien entouré.

Le handicap de mon fils, l’oblige à rentrer extrêmement souvent dans les hôpitaux pour différents maux, comme pneumonies, opérations orthopédiques, etc… Lors de ces hospitalisations, sa maman reste avec lui, nuits et jours pour s’occuper de lui et en collaboration avec le service infirmier.

De mon côté, je dois jongler avec mon métier, et dois en même temps faire ce que je peux pour ne pas « délaisser » mon autre fils qui a maintenant 19 ans, mais qui malheureusement subit la vie que nous avons à cause du handicap de son frère.

Au travail, j’ai la chance de pouvoir prendre des congés en « heures » pour pouvoir être le plus présent possible auprès de mon fils. Je dois donc gérer ces heures de congés sur l’année afin de parer à toutes les hospitalisations, car, je ne peux me permettre de devoir prendre des jours « sans solde » et risquer de mettre ma famille en faillite.

Je pense que ma femme est merveilleuse avec Alexandre, elle est toujours présente à ses côtés, les gens l’encensent en ce sens, reçoit des mots, des messages remplis de gentillesse à son égard. Les gens la félicitent pour tout ce qu’elle fait pour notre fils, et moi-même, la trouve merveilleuse.

De mon côté, depuis toujours, j’ai l’habitude de passer pour le papa transparent, qui vient l’après-midi, ou le soir. Celui qui vient faire le « bagagiste » quand je viens les rechercher tous les deux à l’hôpital. Cela ne me touche pas trop, car, c’est malheureusement malgré moi, l’image que je donne aux autres, et surtout au personnel infirmier.

Mais, hier, mon fils est sorti d’une énième hospitalisation, et quand, je suis venu rechercher ma femme à l’hôpital, toutes les infirmières sont venues saluer le courage de ma femme et lui dire au revoir. Moi, les bagages en main, est côté et complètement transparent face à tous ces gens qui ne m’ont même pas dit bonjour…

Alors, aujourd’hui, je voudrais mettre à l’honneur tous les papas, qui comme moi, souffrent d’être non seulement incapable de prendre la douleur à la place de leur enfant, de ne pouvoir être plus présent, et donc vivre dans l’ombre… Nous ne voulons pas qu’on nous plaigne, ni qu’on nous encense, mais simplement qu’on reconnaisse ce que nous sommes: des papas qui souffrent….

Bien cordialement.
David,

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