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Une articulation inédite

Partenaire à l’honneur

Enquête belge sur « le vécu des aidants proches durant le confinement ».

Actes du colloque : « le (dé)confinement… Made in aidants proches… »
Geneviève Aubouy (Chargée d’études) à l’ASBL Aidants Proches |  Juin 2021

Une articulation inédite !

Durant le colloque, nombre d’entre vous ont marqué un vif intérêt à propos de l’enquête belge sur « le vécu des aidants proches durant le confinement ». A l’époque, seuls quelques résultats préliminaires avaient été présentés… Ils sont désormais beaucoup plus étoffés !

Cette enquête, menée par la HOGENT et l’ASBL Aidants Proches entre mai et août 2020, permet de cerner les difficultés, les ressources et les ressentis des AP durant le confinement, grâce aux 390 réponses recueillies. Cette étude détaille les caractéristiques sociales des AP répondants et de leurs proches. Elle donne un panorama complet de la manière dont ces aidants ont traversé la 1° vague de la pandémie. Un exemple parmi tant d’autres… Le temps passé à l’accompagnement du proche aidé, les relations avec les professionnels durant cette période, la manière dont les aidants envisagent le futur…

Que nous apprend l’enquête sur le vécu des AP durant le confinement ?

Illustration – AP interview

Par exemple, quelle est la cause de la perte d’autonomie du proche aidé, épaulé par son/ses AP durant le 1° confinement ? Quasi 26 % des AP interrogés ont veillé sur un proche âgé, et 24 % d’entre eux ont aussi pris soin d’une personne souffrant d’une démence, d’un déclin cognitif ou neurologique.

Du coup, l’on peut logiquement se demander si le confinement (qu’il se traduise par une cohabitation « forcée » avec un proche dépendant ou, au contraire, un éloignement imposé) a abimé la relation entre l’AP et la personne vulnérable : c’est bel et bien le cas lorsque le proche aidé vit dans en hébergement résidentiel (qu’il relève du domaine du handicap ou du grand âge) : 42, 9% des aidants l’ont confirmé (…) Ne pas avoir de contact physique avec un être cher, que ce soit un parent ou un enfant, est très difficile. En même temps, il y a la peur d’infecter les résidents avec toutes les conséquences.

66 % des aidants de l’enquête ont consacré « plus de temps » en période COVID, à leur proche atteint de démence/ déclin cognitif et/ou neurologique, qu’en temps « normal ». C’est aussi le cas de 53 % des AP, en lien avec une personne souffrant d’une santé altérée à cause la vieillesse.

39,7% des aidants cohabitant avec leur proche aidé disent qu’ils auront de (très) grandes difficultés à maintenir leur aide… dans les mois suivant l’étude. Ce score monte à 55,6 % des aidants épaulant des proches atteints de maladie aiguë. 55 % des aidants aux côtés d’une personne souffrant de démence/déclin cognitif/neurologique estiment qu’il leur sera difficile de poursuivre cette aide à l’avenir.

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