
Réforme du chômage : 2 familles sur 3 s’opposent à la pénalisation des aidants-proches
Que pensent les Belges de la réforme du chômage qui entend limiter à maximum deux ans le droit à des allocations ?
Plutôt du bien, à en croire un sondage réalisé par la Ligue des familles. Il indique que 63% d’entre eux y sont favorables. Mais avec une profonde nuance : s’ils en approuvent le principe, ils s’opposent très majoritairement à certaines des conséquences de cette réforme, notamment à celles qui vont pénaliser les aidants-proches.
Ainsi, 67% des parents sondés veulent maintenir le droit au chômage des parents d’enfants en situation de handicap. En Flandre, cette demande est portée par 65% des sondés, ce qui grimpe à 69% en Wallonie et même à 74% à Bruxelles ! Si on retire ceux qui ne se prononcent pas, ils ne sont plus que 10% à soutenir cette mesure ! « La réforme du gouvernement Arizona prévoit bien l’exclusion du chômage pour ces parents s’ils ne retrouvent pas d’emploi, même si la prise en charge de leur enfant en situation de handicap occupe tout leur temps et toute leur énergie et même s’il n’existe pas d’autre dispositif à même de répondre à leurs besoins », rappelle la Ligue des familles.
L’association se dit « vivement préoccupée par de nombreuses dispositions qui durcissent l’accès au droit au chômage et la durée de protection, spécifiquement pour de jeunes parents et des aidants-proches. » Elle rappelle que ces derniers « pourraient être exclus du chômage au moment où ils sont aidants-proches d’un membre de la famille en soins palliatifs ou d’un membre de la famille gravement malade et nécessitant temporairement une lourde prise en charge ».
Et la Ligue rappelle : « Le Parlement n’a pas encore voté la limitation dans le temps des allocations de chômage. Tout est donc encore possible à ce stade ». Elle exhorte donc « la majorité N-VA-MR-Engagés-CD&V-Vooruit à entendre ces préoccupations exprimées par les parents et à protéger les personnes concernées ».
Cette étude a été réalisée par l’institut Dedicated du 19 mai au 2 juin auprès de 1.003 parents belges ayant au moins un enfant de moins de 12 ans et/ou un enfant de moins de 21 ans en situation de handicap. Sa marge d’erreur est de 2,6%.