Avant toute chose, il est important d’être conscient de deux éléments :
- De ce que l’aidant assume
- Des ressources qu’il met en œuvre, jour après jour, pour faire face à la situation.
Parfois, les difficultés sont telles qu’aucune issue ne paraît possible. Plus encore, le quotidien, avec son lot d’épreuves, renforce l’impression de ne plus avoir de vie « à soi ».
L’identité de l’aidant, paraît se restreindre à un univers fait d’aide, de soins, d’obligations, de soucis. Les autres facettes de ce qu’il est, disparaissent sous le « fardeau ». L’amertume peut amener à ressentir des sentiments négatifs (irritation, agressivité…), qui font partie de la situation.
Les exprimer est un premier pas, mais y réfléchir et poser des balises, est un plus.
Reconnaître sa valeur, dans tout ce que l’aidant apporte à son proche :
Les ressources dont il fait preuve, il doit également les cultiver pour réaliser à quel point ce qu’il fait est remarquable. Sans l’aidant, pas de maintien à domicile possible, pas de réflexion sur le projet de vie de l’aidé, pas de relais vis-à-vis des autres aidants, ou du réseau de professionnels éventuellement mobilisé. En être fier, c’est renforcer son estime de soi – ce qui n’exclut pas les tracas, mais permet d’y faire face avec davantage de sérénité. Croire en soi, s’apprécier, c’est gagner en confiance et c’est important d’en avoir conscience.
Être conscient de soi, du rôle qu’on accepte d’endosser, c’est aussi être au clair sur les limites de ce rôle :
Jusqu’où vais-je pour mon proche ?
Quels sont les actes que je ne me vois PAS faire ?
Comment les anticiper, le cas échéant ?
Réfléchir à ces questions, accepter une aide, professionnelle ou non, c’est le meilleur moyen d’alléger son quotidien. C’est aussi se prémunir contre des a priori négatifs sur ce choix : les limites sont propres à chaque situation, et personne ne peut émettre de jugement sur elles.
Partager son vécu, rompre l’isolement :
C’est également une manière de décharger son trop-plein, sans culpabilité, soit parce que l’aidant est face à une personne de confiance, soit parce qu’il s’est vu proposer des solutions qui lui conviennent, telles que des groupes de parole/soutien.
Par ces moyens, l’aidant peut faire le point, sans se sentir jugé, peut être écouté et orienté -et surtout, se rappeler qu’il n’est pas seul.
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